Pékan

Classe : Mammifères 
Ordre : Carnivores
Famille : Mustélidés
Genre : Martes
Nom scientifique : Martes pennanti

Description : Le pékan possède un corps long et élancé et de courtes pattes robustes munies de griffes puissantes. La queue est longue et touffue, les oreilles sont petites et arrondies et le museau, pointu. Le pelage est brun, variant du fauve au brun noir. L’arrière-train et la queue sont de couleur très sombre. De petites taches pâles ornent la gorge et la poitrine. Des poils plus clairs se mêlant à des plus sombres sur la tête donnent au pékan un air échevelé. Le mâle pèse de 4,5 à 5,5 kg (10 à 12 lb) et la femelle, plus menue, de 2 à 2,5 kg (4 à 5 lb). Le mâle mesure 90 cm (36 po) de long et parfois même plus.

Distribution et habitat : Absent de Terre-Neuve-et-Labrador, le pékan se trouve dans l’est du Canada, dans le sud de l’Alberta et en Saskatchewan. Il habite aussi les Rocheuses aussi loin qu’en Californie au sud et les Appalaches au nord-est des États-Unis. Par le passé, le pékan, très prisé pour sa fourrure, a été victime de piégeage intensif. Néanmoins, la réintroduction de l’espèce a connu du succès dans plusieurs régions. Ainsi, en Nouvelle-Écosse continentale, sa population est faible, mais stable. À noter que le pékan est absent du Cap-Breton. Le pékan préfère les vieux peuplements de conifères ou de forêts mixtes avec un couvert arboré dense où les bûches et les arbres creux peuvent lui servir de tanière.
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Alimentation : Essentiellement carnivore, le pékan se nourrit de petits mammifères comme la souris, l’écureuil, le campagnol et la musaraigne. Il ne craint pas de s’attaquer à de plus gros animaux comme le lièvre d’Amérique, le gibier à plumes, le vison, la loutre, le faon, le bébé lynx roux et le renardeau. Il mange également des insectes, des baies, des glands et de la charogne. Le pékan est remarquablement habile à chasser le porc-épic. Il l’attaque en mordant à répétition son museau exempt de piquants jusqu’à ce qu’il soit trop faible pour se défendre. Il achève l’animal en le retournant sur le dos et en l’attaquant au ventre. Le pékan est même capable d’un tel exploit lorsque le porc-épic est perché dans un arbre.

Cycle de vie : Le pékan s’accouple de la fin du mois de mars au début d’avril, mais en raison de l’implantation différée de l’embryon, la femelle met bas seulement au début du printemps suivant. Ce phénomène s’explique par le fait que l’embryon s’implante dans l’utérus au mois de janvier suivant la fécondation des œufs après l’accouplement. En mars ou en avril, la femelle s’installe dans une tanière pour donner naissance à une portée de 1 à 6 petits, la moyenne étant de 3. Dès après la naissance, la femelle est prête à s’accoupler à nouveau. La mère s’occupe des petits qui naissent démunis. Leurs yeux s’ouvrent à 7 semaines, et le sevrage prend fin lorsqu’ils ont de 8 à 10 semaines. Les petits suivent la mère pendant tout l’été et sont complètement indépendants à l’automne. Le pékan compte peu d’ennemis naturels, mais il peut être la proie du coyote, du loup, du grand duc d’Amérique et de l’aigle. À l’état sauvage, le pékan peut vivre de 4 à 8 ans.

Adaptations : Animal rapide et agile, le pékan est un chasseur féroce tant au sol que dans un arbre. Des griffes puissantes et la capacité à pivoter ses pattes arrière de 180 degrés lui permettent de descendre le long d’un tronc d’arbre tête la première. Comme les autres mustélidés, il produit du musc malodorant pour marquer son territoire et chasser les prédateurs.

Le saviez-vous? Si l’origine du mot français est incertaine, certaines sources, dont le dictionnaire Larousse en ligne, considèrent qu’il est un dérivé de l’algonquin pēkanē.

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